A la fin de notre précédente promenade
nous nous étions arrétés au numéro 33 de la rue des francs bourgeois à l'hôtel de Barbes.
Nous reprenons maintenant notre promenade , nous passons devant l'hôtel d'Alméras construit à partir de 1611 par l'architecte Louis Metezeau l'un des plus renommés du rêgne de Henri IV.
Robert Langlois de la Fortelle en hérite en 1719,on peut voir ses initiales sur l'imposte de la porte cochère. C'est à lui que l'on doit la plupart des décors anciens de l'hôtel.
nous nous arrétons maintenant au 34 a l'hôtel Poussepin. Cet hôtel caché derrière une lourde porte a été construit à partir de 1604 pour Jean d'Alméras
Hôtel érigé à l'emplacement de la "maison d'aumône" qui datait de 1350 et avait été construite par jean Roussel et sa femme pour abriter en 24 chambres, 48 pauvres gens francs de toutes
taxes et impositions les "francs bourgeois". D'où le nom de la rue.
Cet hôtel fut surélevé au XIXème siècle. La colonne de fonte date de cette époque. Le perron était auparavant en quart de cercle. De plus le même décor de niche à fronton ornait la fenêtre de
droite en symétrie avec celle de gauche. Un inventaire fait vers 1750,date à laquelle l'hôtel fut loué, fait état de la présence à l'arrière d'un jardin orné de broderies de buis et
planté de chasselas. Espace occupé actuellement par une salle du centre culturel suisse.
Nous passons maintenant devant l'impasse des arbalétriers.
Ce cul de sac médiéval etait à l'origine une voie secondaire desservant l'hôtel Barbette dont l'entrée était rue vieille du temple . Son nom lui vient du "champ des arbalestiers" qui se trouvait
de l'autre côté de la rue et où les soldats s'entrainaient au tir. A l'entrée de ce passage en 1406, le duc d'Orléans ,frère du roi Charles VI, fut assassiné alors qu'il venait de rendre visite à
la reine Isabeau de Bavière qui avait accouché d'un enfant mort né .
Cette histoire vous a rendu tristes nous continuons jusqu'à l'hôtel Herouet au 40.
Mais peut être préférez vous voir son reflet dans la vitrine du magasin Fragonard qui immanquablement a attiré votre regard.
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Cet hôtel construit dans les premières années du XVIème siècle par Jean Herouet secrétaire du duc d'Orléans subit de multiples transformations au XIXème siècle. A la fin de ce siècle il menaçait
ruine. Il fut encore gravement endommagé lors d'un bombardement allemand en 1944. Le conseil du IIIème arrondissement avait voté sa démolition mais face à l'indignation de la population sa
reconstruction fut décidée. Il a conservé sa physionomie générale avec sa tourelle en encorbellement.
Un dernier coup d'oeil vers la vitrine parce qu'on est à Paris quand même.
Après toutes ces émotions une collation s'impose,nous prenons donc la petite rue des coutures Saint Gervais afin d'aboutir rue des rosiers .
Nous avons maintenant le choix entre les fallafels de Marianne et sa petite terrasse ou les fameuses viennoiseries juives juste en face que préférez vous?
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Nous apercevons maintenant le clocheton de l'église des blancs manteaux
A l'emplacement d'un couvent où Saint Louis installa en 1258 des moines-mendiants qui portaient un long manteau blanc. Ils furent remplacés en1297 par les ermites de Saint Guillaume qui portaient
un long manteau noir mais le nom est resté.
Nous voici maintenant au mont de piété ce qui est logique etant donné les dépenses que nous avons faites tout au long de cette balade.
Fondé par Louis XVI pour permettre aux plus démunis d'emprunter sans intérêt, il s'agrandit en 1784 et forme alors un grand ensemble doté d'une belle façade. Fermé à la révolution et réouvert par
Napoléon on la nomme "ma tante" et c'est alors que les dépots des matelas par les petites gens donnent des soucis d'hygiène aux dirigeants .
Vous êtes tristes d'avoir du gager vos bijoux! Besoin d'un peu de LOVE ,
Il suffit de ressortir et de tourner la tête:
Nous remarquons au n° 56 le très beau balcon soutenu par deux consoles sculptées de fleurs de tournesol de la maison Claustrier construite en 1752 par Jacques Hardouin Mansart.
Quelques pas plus loin nous arrivons aux archives nationales dans l'hôtel de Soubise (ancien hôtel de Clisson). Acquéreur en 1700 le prince François de Soubise et son épouse Anne Chabot de Rohan
décident de donner une dimension nouvelle aux bâtiments. Une grande cour d'honneur est établie bordée d'une colonnade. Confisqué à la révolution, il est rendu à ses héritiers en 1800. Ruinés ,ils
le vendent. Le batiment est loué à un inventeur de tissus et papiers peints puis l'etat l'expulse pour y installer ses archives.
Nous sommes maintenant arrivés à l'intersection de la rue des francs bourgeois et de la rue des archives avec face à nous la rue rambuteau , une prochaine promenade parisienne si vous avez
apprecié celle ci en ma compagnie.
SOURCES:
dictionnaire historique des rues de Paris. J.Hillairet.
wikipedia
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