Paris reprend ses habitudes avec la rentrée et nous les nôtres.
Un petit tour aujourd'hui vers la rue de Viarmes dans les halles, surnommée autrefois rue éternelle car sans commencement ni fin, cette rue étant circulaire.
Depuis 1765 elle porte le nom de Viarmes, prévôt des marchands de Paris.
Nous avions parlé ici de la place des vosges et du tournoi malheureux où Henri II avait trouvé la mort en 1559. Catherine de Médicis avait alors fait raser l'hôtel des tournelles qui s'y trouvait pour construire un nouvel hôtel sur l'actuelle rue de Viarmes.
Cet hôtel de Soissons fut détruit en 1748 à la demande des créanciers de son dernier propriétaire.
Il ne subsiste qu'une colonne sauvée par un ami des arts qui embarrassé de son achat la cède à l'étât.
Cette colonne astrologique était édifiée dans l'encoignure d'une courette de l'hôtel de Catherine de Médicis. C'est du haut de cette colonne de 31 mêtres de haut que l'astrologue Ruggieri établissait les horoscopes de la reine et de ses fils.
Il avait averti cette dernière qu'elle mourrait près de Saint Germain, la reine évitait donc tout ce qui portait ce nom. En 1588 la reine, malade, fait venir un prêtre au château et lui demande son nom
-"Julien de Saint Germain, Madame"
-"Alors je suis perdue" répond la reine.
Et elle mourut quelques jours plus tard.
Sur cette colonne subsistent quelques monogrammes HC entrelacés qui avait été protégés pendant la révolution par un enduit.
Cette colonne si proche de l'église Saint Eustache domine maintenant les jardins des halles.
On ignore à quoi servait réellement cette colonne. Une porte maintenant bouchée , à 4 mètres du sol la faisait communiquer avec les appartements de l'hôtel.
Nous nous engageons maintenant dans la rue du jour depuis le parvis de l'église non sans avoir jeté un regard vers le mythique restaurant "au pied de cochon" et Dehillerin" le fournisseur de matériel de cuisine.On revient toujours vers la table en France! Et aussi bien sûr la droguerie.
Plus avant dans cette rue nous arrivons à l'hôtel de Royaumont au n°4 fief actuel de la styliste Agnès B.
De cet ancien hôtel de 1612 ne susiste que deux étages de caves voutées et le portail monumental duquel s'offre une magnifique vue vers le transept de Saint Eustache.
Au 25, un hôtel renaissance de 1540 dont la façade, superbement sculptée,est classée.
La balade rue du jour se termine maintenant un dernier coup d'oeil vers les superbes rubans de Mokuba.
Nous revenons maintenant sur nos pas pour admirer le superbe plafond peint de l'ancienne halle au blé qui a pris place au centre de la rue de Viarmes depuis 1887.
A bientôt.
Christian
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