Tadashi Kanawata-Lucian Freud-Elles à Pompidou. 1 ère partie.
Ou voilà pourquoi j'aime tant Paris!
Mes sentiments sont très partagés entre la campagne ou je me sens en repos et Paris dont le bruit et la foule me nourrissent. Or en ce début de semaine lors d'une balade j'ai aperçu le rêve......Une cabane haut perchée en plein coeur de la ville. Voir la ville, l'entendre bourdonner sans y être mêlé...Quoi de mieux. Jeter un oeil de voyeur entre deux planches, se retrancher....attendre!
Imaginez la vue depuis ma cabane! Or il n'y avait pas une mais plusieurs cabanes qui avaient poussé là pendant mon absence. Un nouveau délire de bobo?
Nouveau logement attribué aux ministres? Que sais-je encore? Pas du tout ces cabanes sont un lien avec l'installation des cartons de Kanawata.
D'ailleurs pardon, me suis-je entendu dire, ce ne sont pas des cabanes, bien sûr, ce sont des "huts". ...Enfin qouaa!! Ces "huts" font écho à la fragilité de notre organisme, de notre rapport au monde et de nos expériences.
Tadashi Kawamata construit ses oeuvres avec des matériaux pauvres, de récupération. Il modifie les espaces, créant des excroissances, des nacelles, des passerelles. A partir de sa réflexion sur l'architecture du centre Pompidou il investit plusieurs lieux du centre.
La galerie des enfants, le forum et les façades extérieures. En participant au "Kanawata carton workshop" les enfants prennent conscience qu'avec presque rien on touche à l'essentiel.
Selon le thème proposé, les enfants testent toutes les possibilités de construction à partir des cartons pour finalement en choisir une et la fixer à l'aide papier collant. Quand l'espace est saturé tout est démantelé et recyclé.
Bien que très jeune....de caractère....Ouupps! je ne me suis vu proposer aucun bout de carton à manipuler ni aucune cabane...pardon "hut" où me retirer pour réfléchir à tout cela. J'ai donc poursuivi mon chemin plus haut ..
Me disant que, ne serait-ce que pour la vue, le centre Pompidou mérite une visite à chaque passage pour attiser à nouveau l'amour qu'on peut porter à Paris. Si besoin est!
Un ciel un peu nuageux, des rayons de soleil, une foule éparse. De tout côté la vue était superbe.
Bien sûr j'étais venu jusque là pour ça....
Je savais que vous penseriez que j'étais là pour déjeuner "chez Georges" le restaurant du centre Pompidou et bien pas du tout ....Je suis en restriction calorique et ....budgétaire donc il vous faudra faire fi de toute pâtisserie.
Non j'etais là pour lui..Le petit fils de Freud....Lucian.
Un fil conducteur pour cette expo consacrée à ce peintre britannique né à Berlin en 1922: l'atelier.
Lucian Freud choisit de travailler dans ce lieu d'après le modèle vivant. Des autoportraits ainsi que des portraits souvent nus aux chairs flasques rendues par une pâte épaisse.
Comme Francis Bacon ou Michael Andrews regroupés par le peintre Kitaj sous l'appellation de "école de Londres", Lucian Freud choisit d'opérer un retour à l'atelier.
Nous pénétrons dans l'univers de ce peintre à travers quatre thèmes:
-les intérieurs, terme qui désigne l'atelier et les extérieurs (vues de son jardin).
-reflexions, une série d'autoportraits
-les reprises, reprises de maîtres anciens tel Chardin, Cézanne.
-comme la chair, une serie de portraits
Temps maintenant pour moi de quitter le paquebot après ce merveilleux voyage hors du temps passé à se prendre une grande claque. Un traitement de la couleur incroyable, une lumière qui jaillit de l'intérieur de la toile.. En bref ne manquez pas cette expo si vous en avez l'occasion!
A bientôt.
Christian
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