Nous sommes allés au centquatre voir les grands formats et cette fois nous venons au musée d'art moderne où se déroule conjointement une autre partie de l'exposition.
En fait, pour tout vous dire, je ne m'attendais pas après le centquatre à ce que l'oeuvre de keith Haring ami de Basquiat, Andy Warhol et Madonna soit aussi vaste et si je le savais impliqué dans son époque, je ne le soupçonnais pas d'être aussi contestataire et investi contre le racisme, les mass média, le capitalisme et la religion.
Keith Haring croit en l'individualité et en la liberté de chacun. Il dénonce tout formatage des individus par l'etat. Il peint souvent les graffeurs attaqués par la police ou les chiens puisque le graff etait interdit dans le métro.
J'ai trouvé assez formidable ces groupes de scolaires multiraciaux qui se succedaient devant les toiles et apprenaient ce qu'etait le racisme mais aussi qu'il etait possible de combattre individuellement, comme Keith Haring le fit sans relache, le rejet de l'autre et de sa différence.
J'ai pris une grande bouffée d'espoir quand je les ai entendu comparer l'expo de Basquiat et celle de Keith Haring comme j'aurais ete incapable de le faire à leur âge et je me suis dit que décidément les petits parisiens(nes) ont une chance incroyable.
J'avais déjà ressenti cela une fois auparavant au Louvre lorsque j'avais croisé un groupe de jeunes d'enfants discutant du bleu klein.
Keith Haring critique la société capitaliste, il s'insurge contre le dollar et sa toute puissance sur le monde.
Il est admiratif d'Andy Warhol qu'il décline en Mickey mouse
Mickey qui est apparu assez souvent dans son oeuvre.
Bien qu'élevé dans un milieu catholique traditionnel il pensait que beaucoup des maux de ce monde sont faits au nom du bien. Les croix souvent présentes transpercent les corps, se collent aux cerveaux.
Dans ses oeuvres tardives l'eglise est ressentie comme nocive pour la société comme pour l'individu.
Dans la dernière partie de sa vie le sida prend une place importante dans son oeuvre. Il apprendra sa contamination en 1988 pour décéder en 1990 à New York. Son rôle dans le pop art et sa place en tant que personnage public lui permettront d'avoir une parole écoutée pour la prévention ainsi que le safe sex.
Une exposition que je vous conseille pour la richesse des oeuvres présentées ainsi que la joie de vivre d'une époque qui malgré le sida qui commence à se répandre est largement ressentie notamment dans la musique présente dans une salle.
Musée d'art moderne
11 avenue du président Wilson
75116 Paris
métro alma marceau ou iena.
fermé le lundi.
Commenter cet article